Comment l'atrophie rétinienne progressive affecte les chats

Partager Email Pinterest Linkedin Twitter Facebook

La dégénérescence rétinienne progressive ou atrophie a été identifiée pour la première fois au début du 20e siècle chez une race de chien exotique appelée Gordon Settlers. Depuis lors, elle a été documentée et observée chez plus de 100 races mixtes, mais elle n'a pas été très répandue chez les chats. Enfin, à l'exception du chat abyssin qui semble avoir une prédilection inhabituelle pour la PRA.

Mais qu'est-ce que l'atrophie progressive de la rétine et comment affecte-t-elle les chats en général ? Jetons un coup d'œil rapide.

Atrophie rétinienne progressive et anatomie de l'œil

L'œil d'un chat est un organe assez délicat mais étonnamment résistant. Comme l'organe optique d'un humain, il est composé de plusieurs couches intercalées qui forment une partie de la cornée. L'iris, qui est la partie colorée/pigmentée de l'œil, est quant à lui responsable de laisser entrer plus ou moins de lumière en fonction des conditions environnementales. Il y a également le cristallin qui « courbe » et réfracte les rayons lumineux, ce qui permet l'acuité visuelle grâce à la mise au point.

D'autre part, les lignes de la rétine, situées dans la couche la plus interne de l'œil, sont responsables de la conversion des rayons lumineux reçus en signaux électriques qui sont envoyés au cerveau via le nerf optique qui lui est rattaché. La rétine est notre principale zone d'intérêt ici.

Comment la rétine de l’œil est-elle affectée par la dégénérescence rétinienne progressive ?

La rétine est la partie la plus importante de l'œil du chat. Elle reçoit les rayons lumineux qui sont captés et ensuite focalisés par toutes les autres parties de l'œil. La rétine convertit ensuite les rayons lumineux en un signal nerveux électrique que le cerveau du chat peut interpréter visuellement.

Pour fonctionner de manière optimale, la rétine est composée d'une myriade de photorécepteurs appelés cônes et bâtonnets. Ce sont ces mêmes sous-structures qui permettent à votre chat de voir dans l'obscurité et de percevoir différentes couleurs.

C'est là que ça devient intéressant. En général, les photorécepteurs du lobe oculaire du chat se développent dès la naissance jusqu'à ce que le chaton ait environ huit semaines. Cependant, à mesure que le chat grandit, entre 12 et 16 mois, ces récepteurs peuvent dégénérer et ainsi laisser place à la PRA-Rdy ou dégénérescence progressive des cônes et des bâtonnets. En général, cela commence par des signes subtils de cécité nocturne avant de se détériorer davantage jusqu'à la cécité totale après quelques années.

Premiers signes d'atrophie progressive de la rétine chez le chat

En règle générale, la PRA est pratiquement indolore. Il est même difficile de déterminer si un chat souffre de dégénérescence rétinienne progressive en le regardant simplement. Ne vous attendez à aucun des signes révélateurs habituels qui indiqueront un problème optique sous-jacent : pas de larmoiement excessif, pas de rougeur ni même de strabisme.

Prêtez plutôt attention aux changements soudains dans les comportements de votre chat. Par exemple, votre chat sera soudainement réticent à descendre un escalier et évitera les couloirs sombres ou mal éclairés.

Une autre caractéristique de la cécité nocturne progressive est le changement brutal de personnalité du chat après le crépuscule. Votre chat préférera s'asseoir et se retirer dans la sécurité de sa boîte ou de son noyau plutôt que d'oser rôder dehors.

Au fur et à mesure de l'évolution de la maladie, on peut observer une dilatation inhabituelle des pupilles suivie d'un miroitement/reflet tout aussi inhabituel de la lumière provenant du fond de l'œil. Au fur et à mesure que la situation s'aggrave, le cristallin peut devenir trouble et opaque, avant de laisser place à la cécité totale.

La PRA chez les chats peut-elle être diagnostiquée ?

Détecter la cataracte chez le chat

Selon la variante d'atrophie rétinienne progressive dont souffre votre ami félin, un simple examen ophtalmologique par le vétérinaire de votre animal peut révéler cette anomalie. Dans le cas contraire, un processus plus avancé comme une électrorétinographie approfondie sera utilisé pour écarter tout risque d'APR sous-jacente.

Le traitement de l'atrophie progressive de la rétine chez le chat

Types de cataractes chez les chats

Malheureusement, il n'existe pas de traitement immédiat ni de remède contre la cécité progressive chez le chat. Il n'existe même pas de moyen de ralentir la progression de cette anomalie une fois qu'elle s'est installée. Heureusement, la majorité des races de chats , en particulier les Bengals, sont naturellement adaptables à ce type de cécité progressive.

Grâce à leur excellente mémoire, ils se comporteront et agiront normalement dans leur maison/environnement habituel. La cécité ne sera que plus prononcée si vous déménagez dans un nouveau quartier ou réorganisez les meubles de votre maison.

En conclusion, à l’heure actuelle, il n’existe aucun moyen de prévenir l’apparition de la PRA, car elle est principalement considérée comme une maladie génétique. Par conséquent, assurez-vous simplement que les parents ou les frères et sœurs de la portée du chat qui présente une PRA ne sont pas accouplés mais castrés/stérilisés pour éviter que d’autres chats ne développent cette maladie.

À propos de l'auteur :

Erick Dimalanta est le fondateur de blindbengal – Un blog simple avec toutes sortes d'informations sur les félins, des critiques et des conseils pratiques. Y compris la documentation des aventures de Xena, son chat Bengal aveugle et de sa sœur Bengal Gabbi.

Avatar photo

À propos de Cats.com Editorial Team

L'équipe éditoriale de Cats.com est composée de vétérinaires expérimentés, de comportementalistes et d'autres experts en chats qui se consacrent tous à notre mission de fournir aux propriétaires de chats les informations les plus sûres et les plus fiables.